f a ç a d e s

Quelques essais de façades yéménites...

Bande son : (Psychedelic Furs) - Sister Europe

l o t u s

En ce moment je ressors des vieux trucs issus de mon carnet de voyage à la Réunion, où je m'étais bien éclatée à dessiner les graphismes des feuilles de lotus

les mêmes avec un chouïa d'aquarelle :

Bande son : (The Black Keys) - Lonely Boy

Petits bouts...

... de croquis vanuatais. Dans un village de l'île volcanique de Tanna, les villageois dansent.

Bande son : (White Magic) - Don't Need

J'irai dormir dans un arbre

Au Vanuatu, j'ai réalisé un rêve de gamine : dormir dans une cabane dans un arbre ! Un majestueux banian aux branches tortueuses comme des gros serpents et aux racines entremêlées.

De la terrasse : vue directe sur le cratère du volcan.

Et il faut enjamber une grosse branche au milieu de la terrasse.

Quelques maisons traditionnelles :

Considérations capillaires au Vanuatu

Au Vanuatu, les femmes cultivent le cheveu libre, loin de tous les rajouts et tressages qu'on peut voir sur le continent africain. Le cheveu retrouve sa fonction de protection du soleil et de la pluie, surtout sur les îles au climat tropical humide comme Tanna...

Et puis ce que j'ai bien aimé au Vanuatu, en matière de cheveux, ce sont les enfants blonds à cheveux crépus (spéciale dédicace Rémy ^^)

Bande son : (Venus) - Million Miles Away

b a o b a b s

Des petites recherches à la plume sur les inoubliables baobabs de Monrondave, à Madagascar...

Bande son : (Brigitte) - Après Minuit

On dirait que je suis en vacances...

... et ce n'est pas tout à fait faux, mais ça bosse quand même (un peu) pour vous préparer des surprises pour la rentrée. J'ai envie d'un petit relooking du blog, et puis je concocte tout un programme de festivals pour cet automne.

Pour l'heure, les rues désertes et la langueur ambiante ont au moins un effet positif, puisque j'ai entamé un gros rangement de tous mes carnets de voyage qui n'étaient pas complètement finis, par manque de temps au retour de chaque périple. Ca fait du bien de se replonger dans tous ces univers dépaysants, d'en relire des bribes, de coller les derniers trucs, et de déposer ENFIN sur une étagère toute propre les carnets FINIS !

Ce vent de rangement a été déclenché par l'acquisition de mon dernier joujou chéri : une étiqueteuse manuelle Dymo... Merci Marie et François pour cette bonne idée !

Je vous laisse avec un aperçu de mon carnet du Vanuatu (lui aussi en cours de fignolage) :

Petits bouts de Birmanie #2

Souvenir du premier jour à Yangon, et de la stupéfiante pagode Shwedagon, immense édifice recouvert d'or, où la spiritualité est palpable, et où les gens viennent de toute la Birmanie, en pèlerinage.

C'est là qu'on rencontre les moines Ardicca et Pandicca, avec qui on papote jusqu'à la nuit.

Et qu'est ce que je ne donnerais pas pour le plaisir de regoûter un Royal Tea Mix, le goût liquide de la Birmanie, assurément !

Façades yéménites

Ca y est, l'exposition à l'Institut du Monde Arabe est terminée !

C'est un peu le flottement en ce moment, je ne sais pas bien où donner de la tête entre les préparatifs pour la prochaine expo, ceux pour la Nouvelle Calédonie, et d'autres projets à boucler avant le départ. Je rêve d'îles Loyautés, de Vanuatu, de lagon et de balades dans des coins sauvages. Douce rêverie d'avant départ, quand on a son billet d'avion en poche :)

Je ressors donc des "vieux" dessins préparés pour la médiathèque : les étonnantes façades yéménites de brique rose, de torchis, et les belles fenêtres ouvragées en bois sculpté.

Format : A4

Technique : Plume et encre sepia sur un vieux livre de comptes trouvé à la brocante

L'avantage de dessiner une façade plate vue de face, c'est que quand on est nulle en perspective, et ben ça passe presque inaperçu !

Tous ces dessins à la plume ont trouvé leur place dans des compositions de plus grands tableaux à base de papis yéménites poseurs...

Et pour les Toulousains, Philippe et moi squattons les bancs de la médiathèque le week end prochain pour que les curieux qui ne se satisfont pas de voir les carnets derrière des vitrines puissent les feuilleter en vrai !

Ce sera samedi 5 de 14h à 19h et dimanche 6 mars de 14h à 18h.

(je n'ai pas d'ouvrage à dédicacer, mais venez papoter avec moi, je me sentirai moins seule pendant que Philippe dédicacera ses dizaines de bouquins !)

Edit : Attention, comme l'affiche ne l'indique pas, la médiathèque ferme à 18h le dimanche soir.

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Je continue la série sur les rides avec ce vieux monsieur yéménite enturbané, tranquillement assis à boire du thé.

Technique : Aquarelle, encre sepia et plume

Format : 13x13 cm

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Une autre vieille dame qui fonctionnait en diptyque avec la précédente. C'est ma mamie au cheeroot déjà dessinée par là.

Sans son cheeroot cette fois-ci, et dans un grand éclat de rire communicatif.

Format : 20x20 cm

Technique : Encre sépia, acrylique sienne et blanche, aquarelle carmin et violette, sanguine bleu pétrole

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J'ai envie d'une série sur les rides. Tant de visages parcheminés et pleins d'histoire croisés au fil de mes voyages. Comme celui de cette vieille dame Pao à l'allure un peu renfrognée comme un bouledogue, croisée sur un marché birman sur les bords du lac Inlé, accroupie par terre dans une position enfantine pour vendre ses légumes.

Plus que pour les autres rencontres de voyage, je me demande souvent si ces personnages si fragiles sont toujours de ce monde lorsque j'en reparle.

Format : 20x20 cm

Technique : Encre sépia, acrylique sienne et blanche, aquarelle carmin, sanguine bleu pétrole

Bab El Yémen, série de portraits

Je vous montre aujourd'hui une série de 6 dessins sur le terrain, qui a été un des moments les plus marquants du voyage.

C'est le matin, il est 10h et nous attendons devant la Galerie Bab El Yémen où nous exposons tous nos travaux réalisés pendant les 10 premiers jours de voyage. L'inauguration de l'expo a lieu à 11h... Nous sommes un peu fébriles, car la venue du Ministre est prévue, ainsi que celle de la télé et de plusieurs journalistes. Aucun de nous n'a l'habitude de ça...

Pour me détendre, je commence à gribouiller des attitudes de passants, sur la Place Bab El Yémen : une des portes de la capitale ancienne (Old Sana'a). C'est un des points névralgiques de la ville, avec beaucoup de passage ! Mes gribouillages ne tardent pas à attirer l'attention des passants, et un gros amas de curieux se forme bientôt autour de moi.

Je suis sollicitée par Ibrahim, qui pose devant tout le monde pour avoir son portrait.

Puis une série de Yéménites à jambiya plus pittoresques les uns que les autres est venue poser pour moi !

C'est bientôt Ali Abdallah Ahmed qui s'y colle, avec sa tenue typique des hommes yéménites : djellaba blanche à col mao, veste de costume, large ceinture brodée, jambyia (le poignard traditionnel recourbé), kefieh sur la tête, sandales.

Les regards se font envieux et d'autres attendent leur tour !

Philippe Bichon m'a rejointe pour croquer le suivant : Saalim Ahmed El Moukrim.

L'attroupement créé commence à déplaire aux agents de Police qui dispersent la foule sans ménagement quand ça devient trop dense !

Les suivants à se faire dessiner attendent déjà, et l'heure du vernissage approche !

Poser en dessin sur la place Bab El Yémen est devenu une espèce d'honneur, et les candidats se bousculent. Mais ce sont les aînés qui arrivent à s'imposer, et celui-ci pose avec fierté en exhibant sa jambyia, comme pour le portrait officiel de sa vie !... non sans avoir réajusté son keffieh. Coquets, les papis yéménites !

Hmmm... Il a l'air moins fier sur mon dessin, mais c'est parcequ'il s'est encore raidi sous l'objectif de l'appareil !

Le suivant à dessiner est caché sur la première photo... Saurez-vous débusquer duquel il s'agit?

Gagné, c'est le vieillard à grosse barbe qui a décroché le pompon. Un vieillard encore bien vert, puisqu'il distribue des roustes plutôt énergiques aux gamins qui ont l'impudence de venir se placer devant lui.

Et on termine cette série avec Saalah Hussein.

Et voilà !

Maintenant, faut que je vous raconte comment s'est passé le vernissage de notre expo à la Bab El Yemen Gallery... Et oui : Pour ceux qui ont suivi, cette série de 6 dessins dans la rue a été improvisée en attendant le début de l'inauguration de notre expo. A 11h, avec l'arrivée du Ministre, les policiers ont dispersé tout l'attroupement, et m'ont sauvée d'une séance de dessin à la chaîne qui aurait pu durer la journée entière :)