31 décembre 2014

Joyeux 2015 !

J'ai été gâtée en 2014 : une année très riches voyages fantastiques... Ethiopie, Namibie, Istanbul, Kenya, Indonésie...
C'était fabuleux de découvrir tous ces beaux endroits et les gens fascinants qui les habitent... J'en ai ramené plus de croquis que jamais, et aussi des photos magnifiques, puisque j'ai voyagé avec le photographe Eric Lafforgue.

Aujourd'hui, je me suis replongée dans mes archives 2014 pour préparer des cartes de voeux qui retraceraient toutes les rencontres inoubliables faites cette année.
Et au moment de choisir entre la carte en photos et la carte en dessins, impossible !

J'aime la joie provoquée par l'accumulation de tous ces sourires photographiés :

Photos Eric Lafforgue et Stéphanie Ledoux


Et j'aime le côté plus subjectif, mais forcément plus figé, des dessins :


Et vous, vous préférez laquelle ?

30 décembre 2014

Compte-rendu de Clermont Ferrand

Presque 6 semaines après, il est temps de débriefer le Rendez-Vous du Carnet de Voyage de Clermont Ferrand, où j'exposais en novembre un stand sur mes multiples rencontres d'Ethiopie...

Première impression : Quelle frustration d'y tenir un stand et de ne pas être un simple visiteur... Une prochaine année, il faudra que j'y retourne en touriste, juste pour avoir le temps de me balader le nez en l'air, flâner sans hâte, apprécier plus qu'en surface les travaux des autres, pouvoir m'oublier dans la contemplation de leurs carnets originaux...
Faire des nouvelles connaissances, aussi, et pas juste aller dire bonjour aux copains.

Cette année, avec un livre fraîchement sorti, j'ai été assiégée sur mon stand pour dédicacer les 3 jours, sans trop d'occasions de m'échapper en dehors des voisins proches...

Les photos sont glanées chez plein de monde, car je n'ai pas trop eu le temps d'en faire. Que ces personnes soient remerciées !



Photo Jamila Rajab Ali

Photo Alain Ledoux


Photo Chris Perdieus


Voici quelques bribes du peu que j'ai vu et apprécié chez les copains :

- Le sublimissime travail tout en finesse de Stefano Faravelli, encore plus réaliste quand on le déguste dans un décor de jungle... Caméléons, grenouilles miniatures, serpents, paysages de forêt primaire... Son carnet naturaliste d'expédition scientifique à Madagascar était une merveille de délicatesse, qu'on a eu la chance de tenir entre nos mains. Et quel bonheur de le voir manier ses beaux outils (bague touarègue tampon, boîte d'aquarelle antique, piquant de porc-épic...) sur la ribambelle de livres que je lui ai fait dédicacer...







Photo Ludovic Oriol




- Le constant-dans-son-génie Nicolas Jolivot, qui en plus de décrire la Chine méconnue dans ses savoureux carnets, trouve toujours des supers idées de scénographie... Sur toutes les photos que j'ai vues, il est lui aussi assigné à résidence sur son stand à dédicacer...
J'ai eu la chance de rentrer à la maison avec un des pinceaux peints, tout doux, de sa collection de pinceaux chinois. Merci Nicolas :-)

Photo Philippe Bichon

Photo Fabrice Drouzy

Photo Fabrice Drouzy

Photo Philippe Bichon

- Philippe Bichon et son défilé de chapeaux en provenance directe de la route de la soie (ouzbèques, tadjiks et afghans ?) qui présentait ses carnets bavards issus d'un road trip de 2 mois en Asie Centrale. Et qui sortait juste son nouveau livre : Un carnet d'Ethiopie que je suis en train de savourer et qui me remémore de beaux endroits.

Photo Alain Ledoux

Photo Corinne Raes

Et puis, en vrac, le stand foutraque de Damien Roudeau, de Lapin, d'Emdé, l'expo de Benjamin Flao et Troubs (énervants d'aisance dans leur dernier livre Va'a), etc etc...

Photo Gabin Baudoin

Photo Gabin Baudoin


Le samedi après-midi, j'ai fait une pause dans mes dédicaces pour aller m'émerveiller devant les images de Matthieu Paley et Louis Meunier, dans le très beau film "Prisonniers de l'Himalaya", qui dépeint les conditions de vie très rudes d'une communauté de Kirghizes isolés dans les montagnes du Pamir. Bande annonce ici.

Pour finir en beauté le week-end, une belle surprise : le prix du Public, pour la seconde fois car je l'avais eu en 2011... Ici un lien vers l'article dans le journal La Montagne.


Photo Camille Mazoyer 

Merci à tous les fidèles amateurs de mes carnets, que je retrouve avec bonheur à Clermont Ferrand chaque année, et qui m'ont fait cet honneur en revotant pour moi. Un petit pincement au coeur tout de même car je trouve que Nicolas Jolivot ou Stefano Faravelli (et sûrement d'autres) l'auraient largement mérité. Et puis aussi, le prix du public, c'est une belle mise en lumière et ça déclenche plein de choses... Ca aurait été bien qu'un petit nouveau en profite !

09 décembre 2014

Les 2 petites dernières...

A l'approche de Noël, j'ai remis la catégorie "Toiles" à jour. Si vous êtes tentés, ou si vous avez des questions, n'hésitez pas !



Danseuse balinaise - 20x20 cm

 Fillette Afar - 20x20 cm

05 décembre 2014

Rappel : Week-end portes ouvertes !

Petit message aux Toulousains, pour vous rappeler que ce week-end, comme l'an dernier, j'ouvre les portes de mon atelier aux visiteurs :

- samedi 6 décembre de 14h à 20h

- dimanche 7 décembre de 14h à 19h.

Vous êtes les bienvenus !

C'est en centre ville de Toulouse, près de la Place Saint Pierre.
Si vous souhaitez venir, pour connaître l'adresse et le digicode, vous pouvez écrire à nicolas.mascarino(at)gmail.com
Il y aura plein de toiles, de carnets de voyage originaux à feuilleter, je dédicacerai mes livres, et je ferai quelques petites démos si j'ai le temps.

A cette occasion, j'invite mon amie Emeline, savonnière et créatrice de la marque Moé, qui a concocté pour l'occasion une série limitée de savons naturels mélangeant nos 2 univers.


Et voici un petit échantillon de ce qui sera exposé à cette occasion... Indonésie, Ethiopie, Namibie...
Des toiles inspirées de mes derniers voyages.

"Akha" - 50x70 cm

"Borana" - 20x20 cm

Et ma chouchoute du moment :

"Les cauris" - 50x70 cm

"Les cauris" - Détail

"Les cauris" - Détail

NB : Si vous souhaitez commander quelque chose pour Noël, s'il vous plaît ne traînez pas trop : Je ne traiterai plus les commandes après le 13 décembre car je ne serai plus chez moi ! 

01 décembre 2014

Atelier batik



Cet été, à Java, je me suis passionnée pour la délicatesse des batiks traditionnels, ces tissus à motifs obtenus par bains successifs dans des teintures. Les motifs résultent de l'application de cire qui crée des réserves : la cire est imperméable et protège le tissu de la teinture.

Au cours de notre traversée de Java, on s'est installés quelques jours à Yogyakarta, ma ville coup de coeur sur cette île, une ville de culture et d'art, et la capitale du batik.
Une aubaine pour s'essayer à une journée d'initiation à cet art, avec un prof javanais.

Le matériel :
- un carré de tissu en coton blanc
- un cadre en bois pour tendre le tissu
- de la cire d'abeille et de la paraffine
- un réchaud à gaz pour les faire fondre
- un "djanting" (entre la petite cuillère et le stylo) pour appliquer la cire
- des bains de teinture naturelle
- des cotons tige pour appliquer la teinture
- de la soude (?) pour fixer la teinture
- une sacrée bonne dose de patience...

Première phase : Le dessin. Quand on choisit un motif à réaliser en batik, il faut anticiper ce qui sera représenté en aplats, et ce qui sera figuré par des traits. Et anticiper ce qu'on veut protéger à la cire (les parties claires) et ce qu'on veut exposer à la teinture (les parties foncées).
On dessine au crayon sur le tissu bien tendu.


Seconde phase : Application de la cire chaude.
On prend la juste dose de cire fondue dans son réservoir. On égoutte, on nettoie le bout du djanting et... On dessine directement sur le tissu. De la vitesse du geste dépend le débit de cire, donc l'épaisseur du trait.
Et là, ça se gâte... J'ai de la dextérité avec un crayon, avec un pinceau, avec une plume... Mais là, il faut TOUT réapprendre ! Je fais des taches partout, ça dégouline, le trait est irrégulier... C'est TRES frustrant ! Je pense qu'il faut s'entraîner à faire ses gammes pour maîtriser le maniement de l'outil, avant de se lancer pour la première fois sur un grand tissu. Sinon, on s'arrache les cheveux.
Heureusement, le prof passe derrière nous pour rattraper les taches.






Troisième phase : La 1ère mise en couleurs (au coton tige).
On applique les pigments au coton tige, un peu en aveugle car les solutions de pigments ont une couleur différente du rendu final.




Là aussi il faut bien anticiper : Certaines couleurs ne peuvent être obtenues que par la superposition de 2 teintures. Ex : Le noir est le résultat d'une teinture bleu foncé superposée sur une teinture jaune !

Lors de la première application, on a donc prévu pas mal de jaune, qui deviendra du noir.



Quatrième phase (facultative) : On pose de nouvelles réserves à la cire ou à la paraffine (recto-verso sur le tissu) pour protéger les couleurs qui resteront telles quelles. Ex : Le rouge, le bleu ciel, certains jaunes.

Cire ou paraffine ? Les craquelures sont obtenues en faisant des réserves à la paraffine (plus cassante) au lieu de la cire. Une fois la paraffine refroidie, il suffit de froisser à la main pour obtenir les craquelures. Vous verrez sur le résultat final.

Pour ma seconde couche de pigments, on a choisi de ne pas appliquer la teinture au coton tige, mais de faire un bain. Ce sera un bain bleu marine, pour que les endroits déjà teints en jaune finissent noirs. Sur la photo suivante, on voit les 3 bassines avec :
- la soude (pour fixer le bleu foncé)
- le bleu foncé (la couleur apparaît tout d'un coup au contact de la soude, c'est magique !)
- de l'eau pour rincer.

Le prof ne met pas de gants pour manipuler la soude, libre à lui, mais à sa place, moi j'en mettrais !



Les couleurs définitives apparaissent au soleil.

A la fin, il reste à faire bouillir le tissu pour éliminer la cire.
Voici mon résultat... pour un premier et vu les débuts catastrophiques, je suis contente de cet essai !



Vous l'aurez compris, le batik, c'est une affaire de minutie et de patience... D'ailleurs les Indonésiens raffolent de motifs ultrachargés sur des vastes surfaces. Certaines pièces représentent des mois de travail... Imaginez des batiks très chargés qui font l'objet de 5 ou 6 bains, donc de 5 ou 6 applications de cire recto ET verso...


Cette dame est en train de mettre la cire sur le verso du tissu après avoir fini le recto... Un travail de fourmi je vous dis !