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13 mai 2019

Mamo Kogi

En ce moment, je me replonge dans mes archives colombiennes, pour mettre la touche finale au chapitre Colombie de mon prochain livre chez Elytis, à sortir début octobre 2019...

Ici une planche sur le Mamo Enrique Marquez, inspirée par une photo vue au Museo del Oro de Bogota, et qui illustre un chant des mamos pour l'harmonie entre l'Homme et la Nature.



C'est une curieuse sensation de rentrer d'un voyage inspirant (en Inde), mais de se plonger dans les dessins d'autres pays pour les nécessités d'un livre qui doit être bouclé avant le début de l'été !

12 mars 2018

Revoir Antonio

En 2016 je passais un moment inoubliable dans un village Kogi de la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie. J'y réalisais une série de portraits sous les yeux médusés des enfants Kogis qui n'ont pas trop l'habitude de voir ça.


Antonio prenant la pose

Antonio, toile d'atelier


Il y a quelques jours, mon guide Tristan est retourné au village et a amené à Antonio le dessin que j'ai fait de lui ! Bien contente de revoir la bouille d'Antonio presque deux ans après... Merci Tristan !

24 février 2018

Flor Amanda

Au marché de Silvia, après avoir tiré le portrait de Gloria, puis de l'amicale Florentina, c'est l'adorable Flor Amanda qui s'est portée volontaire !


A la vue de son dessin, elle s'écrie "Dios mi amor !" :-)


... Et s'alarme de ne pas porter son chapeau caractéristique sur mon dessin... alors je lui promets un portrait fait en atelier, coiffée comme il se doit !


"Flor Amanda" - Portrait réalisé en atelier - 50x70 cm


Un peu de vocabulaire Misak :

Salut (si climat chaud) = Patchitagan
Salut (si climat froid) = Pichindagualma
Merci = Ongwa ou Pai Pai
Hasta Luego = Chanagati
Salut (à quelqu'un qui est assis) =  Chabichoueco

L'habit traditionnel Misak :

Jupe = Panaco
Chapeau = Sombrero
Cape = Reboso
Collier = Gargantilla

20 février 2018

Gloria y Laurentina

En attendant des nouvelles de mon tout récent voyage au Costa Rica, je ressors des archives : Une superbe rencontre avec des femmes de l'ethnie Misak, au marché de Silvia en Colombie.


Je commence par dessiner la jeune Gloria, bien affairée sur son stand de légumes.
Sa Maman Laurentina, au-dessus de mon épaule, n'en perd pas une miette !

Elle en profite pour m'apprendre plein de choses : 
Elle me détaille les significations des quatre couleurs présentes sur les costumes traditionnels des Misak. On reconnaît l'ethnie à ces quatre couleurs, ainsi qu'à leurs couvre-chef particuliers : chapeau de paille plat en "accordéon" ou chapeau rond en feutre noir.

Et elle m'apprend plein de vocabulaire misak, que je note tant bien que mal, phonétiquement, en même temps que je dessine !



Comme souvent dans les lieux publics, la rumeur court qu'une touriste est en train de faire des dessins et les curieux s'agglutinent au-dessus de mon épaule ! Il faut faire attention à ce qu'ils n'entravent pas le passage, car Gloria et Laurentina sont "au travail", et je ne veux pas qu'elles perdent des ventes de fruits et légumes à cause de mon petit numéro !


Photo instantanée avec Gloria ravie de son portrait


Toile "Gloria" peinte ultérieurement, une fois de retour à l'atelier

Apparemment ma présence ne gêne pas ! Et Laurentina, qui a adoré le portrait de sa fille, veut aussi le sien ! 


Laurentina : "Combien de jours restes-tu à Silvia?"
Moi : "Seulement aujourd'hui pour le marché"
Laurentina : "Tu sais faire les peintures murales ?"
Moi : "Heu ça dépend quoi, mais oui..."
Laurentina : "La prochaine fois que tu viens, tu dormiras dans notre maison. Mon mari aimerait faire une fresque sur notre maison"
Moi : "OK la prochaine fois alors !"

Je garde cette idée d'invitation dans un coin de ma tête... J'avoue que l'idée de côtoyer cette adorable famille de plus près m'avait tentée, et me tente toujours !


Toile "Laurentina" réalisée de retour à l'atelier

Et en vrac, quelques croquis de silhouettes Misak réalisées après le marché, sur la place du village, là où les gens prennent le temps de se poser, papoter avec les gens des villages alentours, siroter un jus de fruit...




06 juin 2017

Exposition "Regards croisés France-Colombie"

Il y a un an, je revenais d'un voyage enchanteur en Colombie, emmenée par les passionnés de l'agence Aventure Colombia.

J'avais été guidée dans le pays par des passionnés, et notamment Tristan Quevilly, un photographe talentueux expatrié en Colombie, qui m'avait fait découvrir la culture des amérindiens Koguis.

L'Agence Aventure Colombia organise, à l'occasion de l'année de la Colombie en France, une exposition itinérante de photographies et de peintures intitulée "Regards croisés France-Colombie".

La première étape de cette tournée sera Paris. L'exposition sera accueillie dans les locaux des Editions Intervalles (Paris 9ème).

Le propos :

Cette exposition est une sélection des 40 plus belles oeuvres (photographies, illustrations et vidéos) sur la Colombie et ses habitants réalisées au cours de ces 10 dernières années par des Français épris de la Colombie.
L’exposition se développe autour de 4 régions du pays : la Sierra Nevada, la région du café, Carthagène des Indes et la région de Silvia et le parc du Puracé...

Le Lieu :

Editions Intervalles
2 rue Bleue
75009 Paris
Tel. 33 (0) 1 53 43 83 30
Fax. 33 (0) 1 53 43 05 95

Les artistes :

Mathieu Perrot-Bohringer (qui a organisé mon voyage)
Mathieu a fondé l’agence Aventure Colombia il y a 10 ans. Passionné par la Colombie et les images aériennes, il réalise des photos et vidéos des plus beaux endroits de ce pays vu du ciel..

Tristan Quevilly (qui m'a ouvert les portes d'un village Kogui, dans la Sierra Nevada)
Photographe & collaborateur d’Aventure Colombia.
Passionné par la Colombie, Tristan Quevilly s’y est installé il y a deux ans et photographie les beautés de ce pays et de son peuple.







Stéphanie Ledoux
Artiste voyageuse, carnettiste, peintre. Stéphanie Ledoux sillonne la planète et croque avec sensibilité et passion les peuples, les lieux , les cultures qu’elle rencontre.






Infos vernissage :



NB : Pour des raisons d'assurance, mes oeuvres exposées sont des tirages imprimés sur toile, et pas des originaux. Et je ne serai malheureusement pas présente au vernissage

04 novembre 2016

RDV du carnet de voyage

Dans quelques jours, du 18 au 20 novembre, je participerai à un évènement qu'on ne présente plus : Le RDV du carnet de voyage de Clermont Ferrand !


Ce sera ma quatrième participation. Je prépare cette année un stand sur mon voyage en Colombie.





Gros week-end de rencontres, de découvertes, de fêtes et de manque de sommeil en perspective !

J'ai cependant à coeur d'écrire une petite note pour préciser mes intentions cette année :

Pour un auteur présent au festival - et qui est plutôt solitaire la plupart du temps dans son atelier - ces 3 jours représentent un énorme concentré d'émotions : 
Joie et fierté de partager son travail de l'année, longuement préparé, avec un public souvent fidèle, curieux, et parfois émerveillé, et qui vient de loin pour nous rencontrer (merci à ceux qui se reconnaîtront, je n'en reviens toujours pas !), ce qui nous rebooste d'une énergie incroyable... 
... Retrouvailles joyeuses avec des collègues, copains, amis, qu'on voit, pour certains, très peu souvent... 
... Emulation de voir autant d'auteurs et de styles concentrés dans le même lieu... L'oeil est vraiment stimulé à chaque coin de stand, il y a de vraies merveilles...

Les autres années au festival, j'ai voulu être à la hauteur de l'engouement et de la fidélité du public, et j'ai fait en sorte de répondre présente à toutes les demandes de dédicace sur mon stand, de l'ouverture à la fermeture du festival (ou presque). 
Tout cela au prix d'une immense fatigue à la fin des 3 journées.
Mais surtout, j'ai eu la sensation d'être passée à côté d'une partie du festival... La frustration de n'avoir pris quasiment aucun temps pour aller découvrir le travail de mes collègues et amis. Et pourtant, c'est l'une des seules occasions de rencontrer autant de carnettistes réunis, d'admirer des travaux aussi bien présentés (ces stands sont le fruit de longs mois de voyage, mise en page au retour, scénographie...).
Moi aussi je voulais aller faire la groupie en allant rencontrer un tel ou un tel. :-)

Mon autre frustration, c'est que depuis que j'ai publié des livres, l'échange essentiel que j'ai avec le public, dans le cadre d'un festival, c'est des demandes de dédicaces. Je les fais avec plaisir, mais ça m'oblige à avoir la tête baissée, à être concentrée, et c'est en fait assez peu propice à la discussion.
Sans compter la frustration des gens qui font la queue parfois longtemps, pour finalement passer trop peu de temps avec moi.

J'ai la nostalgie de ma première participation au festival, en 2011. J'étais venue avec mes carnets originaux, zéro livre au compteur, et il y avait une vraie rencontre informelle avec les personnes, autour de nos passions communes : les voyages et leurs émerveillements, et les techniques de dessin. Je me souviens de discussions palpitantes à base d'anecdotes de voyage...

Pour cette année, j'aimerais revenir un peu à ce type d'échange qui me manque.
J'aimerais dissocier la partie "dédicace" (autrement dit commerciale) de la partie rencontre toute simple.

J'ai voulu limiter les horaires de dédicace à un certain lieu : Le stand du libraire.
Et à certaines tranches horaires :
- Vendredi de 15h à la fermeture du salon
- Samedi de 14h à 16h
- Dimanche de 15h à 16h, voire un petit peu plus

Le reste du temps, je serai sur mon stand pour papoter voyage et peinture (et tout ce que vous voulez) mais je ne ferai pas de dédicace.

Je sais d'avance qu'il y aura des mécontents, mais j'ai essayé de trouver une solution pour retrouver le plaisir à partager des vraies discussions avec les gens... Dans la simplicité et sans enjeu.

Je compte sur votre compréhension et je suis sûre qu'on va passer un super festival. :-)

27 août 2016

Expo Colombie prolongée !

Bonne nouvelle : Une semaine de rab' pour aller voir mon expo Colombie à l'Office du Tourisme de Cergy Pontoise.
On décroche samedi 10 septembre !

Horaires d'ouverture à consulter sur leur site.

Bonne visite !

15 août 2016

Florinda et Maria Chiquiquira

A peine descendue de l'avion, et après une courte nuit à Bogota, me voilà propulsée à Ville de Leyva, ancienne ville coloniale, toute blanche de ses murs à la chaux.



L'attraction de la ville ?
Sa grande place pavée où déambulent les touristes colombiens du week-end, avec une glace à la main ou une guitare sous le bras. Ambiance familiale et détendue.





L'autre attraction, c'est le marché du dimanche.
Les paysans de ce coin montagneux du département de Boyaca (2150 mètres d'altitude) y affluent pour écouler leurs productions : patates (des centaines de variétés, je n'en ai jamais vu autant à la fois !), maïs, pois, fèves, vanneries, poteries, ponchos en laine, et surtout : des dizaines de fruits et légumes mystérieux.



C'est l'un de mes immenses plaisirs en voyage : découvrir des nouveaux ingrédients, aux aspects complètement nouveaux... Ne pas savoir s'il s'agit de fruits ou de tubercules, de salé, d'amer, d'acidulé ou de sucré... N'avoir aucune idée de la texture juteuse, fondante, cotonneuse ou farineuse qui se cache sous une peau ou une écorce... Pépins, noyau, quartiers ?

Et découvrir au fil du voyage toutes les saveurs, et toutes les recettes de cuisine qui sont associées à ces nouveautés.
Je ne m'étais pas sentie aussi ignorante depuis des années, pour la simple raison que je n'avais pas découvert de nouveau continent depuis très longtemps. On commence à peine à se repérer dans les saveurs présentes sur les marchés asiatiques, et voilà qu'on est complètement paumé sur un marché sud-américain... J'adore !





D'autres trouvailles nous interpellent :



Après plusieurs tours du marché, en compagnie de ma guide Karen qui me déchiffre tout, des tours simplement dédiés aux repérages et à l'émerveillement, je cherche enfin un modèle, pour me poser et faire corps avec la scène.
Je jette mon dévolu sur Florinda, une artisane venue vendre des vanneries et des cuillers en bois, à laquelle j'ai fait quelques emplettes. Elle a accompagné sa fille sur son stand, et pendant que celle-ci s'active, Florinda profite de l'immobilité de la pose pour prendre un peu de repos.

Elle porte le poncho en laine des paysans de la région.



Plus loin, c'est Maria Chiquiquira qui joue le jeu du portrait, qui enlève son épais poncho rouge en cours de pose. Elle minaude comme une petite fille quand les commentaires des passants se font élogieux.


En quittant Maria Chiquiquira, elle nous glisse : 
"Je vous ferai des bénédictions pour que votre voyage se passe bien. Pensez à moi et priez pour ma bonne santé, d'accord ?"


Toile réalisée en atelier.

J'y ai fait pendre des hochets-grelots, réalisés en vannerie et achetés à Florinda.

Les toiles (comme le reste de mes toiles colombiennes) sont visibles à l'Office du Tourisme de Cergy Pontoise jusqu'à la fin du mois d'août. Profitez-en avant le décrochage !

Si vous prévoyez un voyage en Colombie, et que ça vous tente de découvrir Villa de Leyva, une étape peu pratiquée, vous pouvez prendre contact avec Aventure Colombia, et demander à faire le tour avec Karen, qui est originaire du village et connaît tout le monde au marché !